
DEVENIR UN RESPONSABLE ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE
Le Département Administratif et Juridique est l’organe avant-gardiste d’une société, il a pour fonction principal de mettre la société en règle avec les dispositions légales du gouvernement de la république, d’engager et désengager la société dans les relations contractuelles, de défendre la société dans les différents tous azimuts. Nous sommes le mirador de l’ombre.
1- En quelques mots présentez-vous à l’état civil ainsi que votre rôle à la tête du département administratif et juridique de CAMFOOD ?
— Je suis camerounais, né à Douala, marié et père de 02 adorables enfants.
— Depuis le début de l’exercice budgétaire 2021, j’ai officiellement embrassé la fonction de Responsable Administratif et Juridique. En termes prosaïques, j’ai la charge de faire en sorte que :
— Les relations professionnelles entre la société CAMFOOD et certaines institutions gouvernementales restent cordiales ;
— CAMFOOD réponde intégralement aux critères de conformité édictés par le gouvernement de la république ;
— La veille juridique soit maintenue, et la Direction soit mise au parfum de toute avancée légale et règlementaire qui aurait trait, de près ou de loin, au secteur d’activité dans lequel nous exerçons ;
— La mise à niveau de l’ensemble de la documentation juridique produite par la société, réponde aux exigences légales en chacune des matières.
— Défendre tous azimuts (en interne comme en externe), les intérêts de la société.
2- Comment aspire-t-on à une carrière aussi riche ?
— A mon sens et prime abord, il faut nourrir une ou des ambition(s) et se donner, tant bien que mal et dans la limite des possibilités humaines, les moyens de pouvoir les réaliser.
— En ce qui me concerne, si les réalités conjoncturelles ne m’ont pas permis de nourrir les ambitions premières, il n’en demeure pas moins que mes secondes ambitions (celles d’être un juriste à la hauteur de grands professeurs de notre pays) quant à elles ont pu germer.
— Les voies pour y arriver sont multiples
— Il n’est pas absolument nécessaire de fréquenter les universités étrangères, néanmoins, le succès d’une pareille quête ne s’obtient qu’au gré de moult sacrifices dans les études qui exigent de l’abnégation, de la discipline, de l’effort permanent et de la prière.
— La vie n’étant pas un long fleuve tranquille et nul n’étant tenu à l’impossible, la réussite va l’encontre des téméraires et des audacieux.
3- Par quel cursus académique passe-t-on pour y arriver ?
— Là encore les chemins sont divers, le plus important étant de garder à l’esprit l’objectif à atteindre.
— Mon cursus académique s’est fait entièrement dans l’enseignement local (qui est une référence en Afrique central). Ma formation primaire et celle secondaire ont été respectivement sanctionnées par un C.E.P.E (ancienne appellation) aujourd’hui C.E.P et un BACCALAUREAT A4 E. A l’université, avant l’avenue du LMD, j’ai reçu une formation de droit général (public et privé) jusqu’en LICENCE. Advenu le LMD, j’ai fait MASTER I en droit public et un MASTER II en droit public international.
— Ce qui me donne une triple casquette et des connaissances et compétences avérées en droit privé, en droit public et en droit public international.
4- Avez-vous rencontré des difficultés tout au long de ce chemin impérieux ? Si oui lesquelles ? Et comment les avez-vous surmontés?
— La difficulté est la compagne universelle de toute personne qui cherche à se frayer un chemin vers la réalisation de ses objectifs. J’en ai effectivement rencontré comme tout un chacun.
— N’étant pas issu d’une famille financièrement aisée, la première difficulté a été le financement de mes études car certes les frais académiques demeurent 50 000 (cinquante mille) dans les universités publiques, mais la recherche de l’excellence en demande nettement plus. La seconde difficulté a été constituée par le déphasage qui existe entre la théorie juridique universitaire et la pratique juridique sur le terrain. La troisième quant à elle, a été relative à l’obtention d’un emploi sérieux, fiable et stable.
Les difficultés :
— Financières m’ont amené à faire de petits boulots palliatifs et des stages pour tenter un équilibre.
— Aux fins de compétitivité et de complémentarité pratique de ma formation théorique, j’ai dû au sortir de l’université, me battre pour intégrer tour à tour, une étude d’huissier, un cabinet d’avocat et une étude de notaire pour une formation de près de deux (02) ans.
— A la fin, pour l’emploi, j’ai soumissionné directement dans les entreprises pour lesquels je voulais bosser, je me suis enregistré et suivi mon dossier au FNE, j’ai soumissionné indirectement (sur internet avec des sites de recherche d’emploi), j’ai rencontré certaines hautes personnalités que je côtoyais pour leur exposé mon problème d’emploi et enfin j’en ai parlé tout autour de moi.
5- Et si nous revenions sur quelques de vos faits d’armes. Pouvez-vous, nous édifier sur un défi en particulier que vous aurait imposé un dossier à traiter en entreprise et de quelle méthode vous avez usé pour le relever?
— Les défis au cours de ma carrière en entreprises ont été multiples, mais pas insurmontables. Le plus important c’est de marquer des petits pas progressifs dans l’atteinte de l’objectif escompté.
— L’un des défis majeurs auquel été confronté, a été l’implantation de la politique d’une assurance maladie dans une organisation De principe, d’accord-partie avec les délégué et chef du personnel, la direction d’une organisation sociale décide de la prise en charge maladie et vie, individuel et/ou avec leur famille respective, à des prorata prédéfinis selon les cas.
— J’ai essayé de façon stérile pendant 02 exercices budgétaires, l’implémentation de cette politique. Au troisième exercice, malgré la réticence de la direction, j’ai mis sur pieds une micro assurance maladie et vie, et dont la valeur les primes mensuelles, correspondait par palier aux capacités financières de chaque employé. Au début de cette gestion, les primes mensuelles étaient préfinancées par la direction, mais entièrement supportées par les employés eux-mêmes dans leur salaire respectif et les prélèvements étaient opérés directement à la source.
— Mais après avoir montré à la Direction les bienfaits de cette micro assurance ainsi que sa plu value, cette dernière, par la force des résultats positifs, s’est résolue de participer à hauteur de 60% dans la cotisation des primes mensuelles.
6- Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui aspireraient à exercer dans votre corps de métier ?
— Les données en la matière sont factuelles, parce que les mêmes efforts fournis simultanément par deux (02) personnes auront des résultats différents.
— Néanmoins la carrière juriste (dans ses différents aboutissements), demande :
- De l’amour pour la discipline,
- Une disposition psychologique pour de longue études (au moins un BACC+4),
- Un esprit de recherche et de curiosité,
- Une discipline personnelle dans l’atteinte de l’objectif envisagé,
- Des expériences pratiques variées dans le domaine,
Une sérieuse dose de témérité et d’abnégation
7- Fervent Camfoodian, qu’est-ce-que vous vous souhaitez pour la suite de votre carrière ?
— Vis-à-vis de CAMFOOD, j’ai beaucoup de défis que je me dois de relever, mis à part ceux déjà réalisé, et faire à CAMFOOD ce que je n’ai pas pu réaliser chez mes précédents employeurs, pour pouvoir faire exploser le taux de réussite en très peu de temps.
— Sur le plan individuel, chacun de mes emplois m’ont toujours enseigné quelque chose de nouveau. Je souhaite et espère continuer d’amasser les connaissances utiles, d’enrichir mon background, d’aller le plus loin possible dans l’acquisition des responsabilités et surtout, chaque fois que faire se peut, transmettre les connaissances reçus aux personnes du domaine avec lesquelles je ferais chemin.